Connaître les gaz à effet de serre émis par son entreprise permet d'évaluer la sensibilité de celle-ci au renchérissement des coûts de l'énergie, ce qui donne au passage des éléments pour l’orientation de la stratégie commerciale.
Réaliser un bilan carbone (notion initiée par l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la Maîtrise de l’énergie) revient à appliquer une méthode de comptabilisation des gaz à effet de serre générés par l’ensemble de l’activité de l’organisme étudié : énergie dépensée, moyens de transport, construction, matières premières, eaux usées, emballages… Dans le cadre d’une entreprise, cette comptabilisation prend en compte tout ce qui est lié au fonctionnement interne mais aussi notamment les déplacements domicile-travail des employés et éventuellement ceux des clients.
Les résultats d’une telle analyse ont plusieurs utilités : ils donnent une idée globale de l’impact de l’entreprise sur le climat ainsi que de la marge de manœuvre pour le réduire -tout en réalisant souvent au passage des économies. Ils sont également un bon baromètre de l’exposition de l’activité aux futures hausses de l’énergie.
Point de départ d’un vrai projet d’économie d’énergie, ils peuvent même à terme aboutir à des décisions capitales pour l’avenir de l’entreprise. Le coût d’un bilan carbone est variable selon la grosseur de l’entreprise : de moins de 10 000 euros à des dizaines de milliers d’euros.
Après l'ADEME, ABC comme Association Bilan Carbone
Placé depuis 2003 sous l’égide de l’ADEME, l’outil Bilan Carbone a été vendu fin 2011 à l’Association Bilan Carbone (ABC) rassemblant collectivités, entreprises, experts, institutionnels et autres sociétés de conseils. Le changement pour les utilisateurs, c’est que la licence d’utilisation est maintenant payante et que l’Ademe ne subventionne plus les « bilans carbones ». A l’heure où ils sont devenus obligatoires (depuis le 31 décembre 2012) pour les entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités territoriales de plus de 50.000 habitants et les établissements publics d'au moins 250 agents, il s’agit dit-on d’une « professionnalisation » de l’outil, et également , rajoutons-le, de son business !
L’Ademe continue pour sa part à entretenir un base carbone, servant à réaliser ce que l’on appelle désormais des bilans « Gaz à effet de serre »…